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The Phantom Ship -Théophile Narcisse Chauvel

Je dois ce petit billet à Terry David (https://twitter.com/TerrArkeo).

De temps immémoriaux, l’immensité de la masse d’eau, son bleu profond une fois loin des côtes, le caractère imprévisible de ses caprices climatiques n’ont rien fait pour rassurer les terriens sur sa fréquentation.

Soi-disant séjour de monstres immenses engloutissant des vaisseaux entiers, lieu de phénomènes inexpliqués, la mer héberge des légendes et des mystères qui aujourd’hui encore fascinent le monde. C’est comme une sorte de cabinet clos, paradoxalement ouvert, d’où rien ne transparaît de ce qu’il s’y passe réellement quand les témoins manquent. L’imagination prend alors le relai et nous emmène souvent bien loin.

Parmi ceux-ci, les vaisseaux fantômes.

The Flying Dutchman, par Charles Temple Dix.

Je les évoque, car il n’y a pas si longtemps, afin d’essayer ma propre plume (avant de corriger celle des autres), j’avais posé sur le papier une petite nouvelle inspirée de ce qui était arrivé à la Mary Celeste, des spectres marins le plus connu.

Imaginez-vous à bord d’un petit brick traversant l’océan Atlantique un beau jour de décembre 1872, quand au loin vous apercevez un navire, les voiles claquant au vent comme des drapeaux. Et en s’approchant, le pont est vide. Une fois à bord, personne !

Et rien qui ne puisse permettre une conclusion définitive sur ce qui s’est passé.

Je laisse là le suspens et vous invite à découvrir ma petite nouvelle (elle fait moins de 50 pages) en accès libre sur le site, pour donner une idée à ceux que cela rendrait curieux.

Lien vers ma nouvelle : https://www.editionsvoilierrouge.com/product/mary-celeste-e-book/

La Mary Celeste, telle qu’elle fut trouvée.

Il y a plein de vaisseaux fantômes, donc je vais faire un petit choix d’histoires :

En 1920, le Carroll A. Deering, goélette de transport commercial à cinq mâts est retrouvée échouée sur un banc de sable au large du cap Hatteras, en Caroline du Nord. La veille de sa découverte, le navire avait pourtant été vu par le gardien du bateau-phare des environs (sorte de grosse balise flottante habitée), qui avait pu communiquer avec lui au porte-voix. Il nota cependant un comportement étrange des marins, furetant autour du quartier arrière, là où l’équipage ne se rend normalement jamais, hormis les officiers.

Il fallut attendre 5 jours pour aborder le navire, constamment battu par les flots. Une fois à bord, personne ! Une partie des équipements semblaient endommagés, deux canots de sauvetage avaient disparu avec le livre de bord, et les effets des marins avaient été emportés. Malgré les recherches, personne ne sut ce qui est arrivé aux gens du bord.

L’épave, impossible à sauver, fut finalement dynamitée.

Le Carroll A. Deering, échoué.

En octobre 1931, le Baychimo, navire à vapeur de 1300 tonnes, se trouvait en mer de Beaufort (au nord de l’Alaska) ses cales remplies d’une cargaison de fourrures et de peaux, quand il se trouva pris dans la glace. L’équipage ne pouvant plus bouger le navire et ne souhaitant pas prendre le risque de mourir de froid descendit sur la banquise et franchit à pied la distance qui les séparait de la petite ville de Barrow, sur la côte.

Malheureusement (pour la cargaison et le bateau), le navire se libéra des glaces. Il flotta ainsi, seul en mer pendant près de 40 ans, étant sporadiquement aperçu par d’autres navires ou habitants des côtes. Des tentatives eurent bien lieu pour le sauver, mais elles ne réussirent jamais, faute d’équipement adéquat. Il fut vu pour la dernière fois en 1969 et ne l’a plus été depuis.

Le Baychimo pris dans les glaces.

Quelques autres exemples, plus sensationnels, mais ne correspondant pas forcément à une réalité historique avérée, pourraient être mentionnés, comme les goélettes Octavius ou Jenny, soi-disant trouvées dans les hautes latitudes, respectivement en 1775 et en 1840, longtemps après avoir été perdues dans les glaces. Les cadavres des membres de l’équipage sont retrouvés à bord, miraculeusement préservés et figés par l’air froid des pôles.

Ces histoires, jamais corroborées, ont certainement fait les délices des longues soirées dans les tavernes de marins, où l’eau-de-vie coulant à flots délie les langues et exalte l’imaginaire vif de ces gens qui ont tant vu et vécu.

Découverte macabre à bord d’une épave.

Ce sujet est aussi palpitant qu’il est inépuisable et je pourrais (peut-être devrais) faire un article sur chaque navire entrant dans cette catégorie. La dimension mystérieuse (et parfois tragique) de ces évènements qui ont la mer pour décor en fait les sujets idéaux pour autres romans et nouvelles, et je dois dire que je m’y suis laissé prendre.

Des nouvelles des livres :

Il n’y a pour l’instant que peu de nouveautés à ajouter à ce qui a déjà été dit il y a 15 jours. C’est pour l’instant essentiellement les efforts pour faire connaître la maison et ses publications qui prennent lentement plus de place. Je fais cependant mon possible pour conserver la part belle au travail des textes et leur mise en page.

En guise de récompense, j’ai eu de bons échos des lecteurs qui se sont procurés les livres et qui les ont visiblement appréciés. Cela m’encourage à poursuivre le travail et à proposer incessamment de nouvelles lectures.

Livres existants (liens vers mon imprimeur) :

Journal d’un corsaire de Louis XIV, de Jean Doublet : https://www.bod.fr/librairie/journal-dun-corsaire-de-louis-xiv-jean-doublet-9782940744008

Parmi les premiers Français en Martinique, de Jacques Bouton : https://www.bod.fr/librairie/parmi-les-premiers-francais-en-martinique-jacques-bouton-9782940744015

Voyage d’un flibustier en mer du Sud, de Raveneau de Lussan : https://www.bod.fr/librairie/voyage-dun-flibustier-en-mer-du-sud-raveneau-de-lussan-9782940744022

L’expédition des livres prend entre 1 semaine et 10 jours.

Fondateur - éditeur

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